régalien

Quand on fait référence à l’époque de la monarchie, le mot régalien qualifie ce qui appartient exclusivement au roi, ce qui relève de lui. Les droits régaliens étaient les droits que seul le roi pouvait exercer : droit de produire de la monnaie, droit de faire la guerre, etc.

Aujourd’hui, dans nos démocraties, le pouvoir n’est plus exercé par un roi mais par d’autres institutions. Par conséquent, le mot régalien s’applique à ce qui relève de l’exercice du pouvoir, à ce qui est de son ressort.

On appelle par exemple les fonctions régaliennes de l’État les grands domaines dans lesquels c’est à l’État, au pouvoir en place, de prendre les décisions : la défense, la sécurité intérieure, la justice, les impôts, etc. Ces fonctions régaliennes sont aussi parfois appelées services régaliens ou bien le régalien, avec ce mot employé comme nom masculin.

Par extension, un ministère régalien est un ministère qui gère l’une des fonctions régaliennes de l’État.

Un nouvel emploi de l’adjectif régalien se diffuse. Ce mot fait référence à l’intervention directe du chef de l’État dans des dossiers où il n’est pas censé se prononcer. On appelle par exemple séquence régalienne une période de la vie politique pendant laquelle le président de la République prend position publiquement sur différents sujets, en prenant éventuellement de court les ministres et le parlement.